Cannabis : les effets du cannabis au lit

Le cannabis, un mystère pas encore tout à fait résolu

Avant de savoir si le cannabis et le sexe en particulier  font ou pas bon ménage, voyons ce qu’il en est pour les aspects plus généraux.

Tout d’abord, il faut bien comprendre que les effets du cannabis ne sont pas encore parfaitement compris par la science.

Malgré le nombre impressionnant d’études menées depuis des décennies, cette substance n’a pas encore livré tous ses secrets…

D’ailleurs, des savants planchent plus que jamais sur le sujet pour éventuellement mettre en évidence ses effets thérapeutiques dans le cadre du traitement de certaines maladies.

Parallèlement, on étudie aussi sa nocivité chez les adeptes (très nombreux de par le monde) de la fumette.

Gageons que les années à venir apporteront sans doute encore bien des révélations sur les conséquences d’une consommation récréative et permettront peut-être de progresser aussi sur la voie de médicaments à base de cannabis pour soigner des affections diverses.

Quoi qu’il en soit, on ne peut pas savoir aujourd’hui à quelles conclusions arrivera la science en la matière, ni même si celles-ci seront ou pas définitives.

Mais il n’en reste pas moins que l’on sait quand même avec certitude certaines choses :

  • Le cannabis tel qu’il est consommé est bel et bien une drogue.

En tant que tel, il a donc bel et bien des effets néfastes sur la santé des consommateurs.

  • Dans certains cas, sa consommation contrôlée médicalement peut apporter un soulagement de certains symptômes, notamment dans le cadre d’affections de santé sévères.

À première vue, cela peut paraître un peu contradictoire, mais en fait, il n’en est rien.

Si un jour des médicaments à base de cannabis sont largement distribués, il n’en restera pas moins que la substance en elle-même n’aura certainement pas vocation à être utilisée de manière récréative.

C’est le cas pour absolument tous les médicaments, même ceux qui apparaissent comme anodins. Prenez l’aspirine, par exemple.

Si vous en prenez un cachet quand vous avez mal à la tête, vous ne risquez probablement pas grand chose.

Mais qu’en serait-il si vous décidiez de la consommer sans souffrir de quoi que ce soit, juste pour le plaisir d’avaler des cachets ?

Rien de bon pour vous, très certainement.cannabis-2

Et les effets sur la sexualité ?

De ce point de vue, on entre dans le cœur de notre sujet.

Ici encore, il faut établir une distinction préalable.

D’une part, il faut considérer les effets à long terme et d’autre part ceux qui se manifestent juste après la consommation du cannabis.

Pour ce qui est du long terme, les scientifiquent affirment sans hésiter que cela ne vous apportera rien de bénéfique.

Que du contraire.

Le mode de consommation le plus répandu du cannabis étant la « fumette », votre corps se retrouve exposé à des substances similaires (voire dans certains cas plus nocives encore) que celles contenues dans le tabac des cigarettes classiques.

À plus ou moins longue échéance, votre système cardio-respiratoire et vos vaisseaux sanguins seront éprouvés.

Sans même parler des différents organes sur lesquels la fumée exerce une influence pernicieuse également.

Tout ceci aura bien entendu comme conséquence une santé moins bonne dans sa globalité et donc des performances générales de votre organisme en baisse.

Il va sans dire que le terme « performance » s’entend aussi du point de vue de celles que vous pourrez être en mesure de réaliser au lit et pas seulement du sport

L’érection notamment, dépend entre-autres du bon fonctionnement des vaisseaux sanguins.

La qualité de celle-ci sera donc défavorablement influencée par la fumée nocive que vous respirez régulièrement.

Du point de vue du court termecannabis-girl

Il a été mis en évidence depuis quelque temps déjà une modification hormonale consécutive à la prise de cannabis.

On sait que trente minutes après sa consommation, la testostérone chute.

Dans le cas d’une consommation plus régulière, le taux de testostérone peut même devenir inférieur de moitié à la normale.

Heureusement, cet effet est réversible et tout revient comme avant après une période de sevrage plus ou moins longue.

On pourrait donc être tenté de tirer une conclusion selon laquelle les effets à court terme d’une consommation de cannabis seraient eux aussi néfastes à la sexualité.
Après tout, la testostérone est bien cette hormone qui fait que nous sommes des hommes et son rôle dans le sexe en général est donc extrêmement important.

Et pourtant, tout ne se résume pas au dosage de cette hormone, comme nous allons le voir plus loin…

Le cannabis, un puissant aphrodisiaque ?

Si vous en parlez autour de vous, vous devriez sans problème trouver quelqu’un qui vous racontera ses expériences inoubliables sous l’effet du cannabis au lit.

Dans certaines cultures ou communautés, le cannabis est considéré comme un aphrodisiaque.

Il suffit de se rappeler le mouvement Hippie né dans les années soixante.

Dans cette communauté, l’une des valeurs érigée en principe était la liberté sexuelle.

Tout cela a été popularisé dans des films ou des reportages où l’on apprend que les membres de ce mouvement s’adonnaient souvent à des pratiques sexuelles débridées tout en consommant de la Marijuana en quantité

Si réellement les effets à court terme de cette plante étaient délétères pour la sexualité en général, il n’est pas certain que sa consommation y aurait été aussi répandue que cela…

C’est même plutôt le contraire, en fait, puisque beaucoup présentent la consommation du cannabis comme un stimulant sexuel.

Je veux bien admettre que les adeptes de cette mode n’étaient peut-être pas tous des références dans le domaine de la santé, mais soyons sérieux un instant : ont-ils pu réellement se tromper en masse si longtemps sur les effets de cette substance au point de prendre quelque chose de néfaste à court terme sur la sexualité pour un puissant aphrodisiaque ?

C’est vraiment peu probable…

Et je vais peut-être un peu vous surprendre, mais la science à nouveau semble émettre quelques pistes sur le sujet qui vont à l’encontre des conclusions que l’on a peut-être un peu trop hâtivement tirées en se basant sur la baisse de la testostérone après avoir fumé de la Marijuana.

Grâce à ces derniers développements, on peut maintenant un peu mieux comprendre pourquoi et comment le cannabis peut avoir (à court terme, j’insiste encore une fois) des effets dits « aphrodisiaques ».

Tout d’abord, on sait que fumer de la Marijuana entraîne souvent une perception différente de la réalité.

C’est même là la réaction principale recherchée par le consommateur récréatif.

En termes médicaux, on parle d‘effets psychotiques.

Comment cela se traduit exactement ?

Difficile d’être tout à fait exhaustif en la matière, mais on peut par exemple citer une sensation de ralentissement du temps, une accentuation de certains ressentis, tant physiques que psychologiques.

Je sais, c’est vague…

Mais ce qui est important là-dedans, c’est que même en restant évasif sur ce qui est ressenti par le consommateur de cannabis, on voit bien que ce qui vient d’être cité peut influencer la perception de la réalité du rapport sexuel.

Un rapport qui semble durer plus longtemps que ce qu’il n’en a été, des sensations physiques ou psychologiques plus fortes, plus intenses, l’impression que le plaisir est différent, etc.

Beaucoup prétendent même que sous cannabis, les effets du rapport sexuel se font ressentir non plus sur les zones érogènes essentiellement mais bel et bien dans le corps tout entier.

Le plaisir et l’orgasme sont donc ressentis plus intensément, plus longtemps et le souvenir de cette expérience s’inscrit donc dans un cadre franchement positif.

Est-ce que c’est la même chose pour tout le monde ?

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Reste à savoir si on peut donc affirmer que le cannabis est dans tous les cas un aphrodisiaque.

Eh bien, la réponse est non, tout simplement.

Cet effet immédiat est sans doute réellement expérimenté par de nombreux consommateurs, mais en aucun cas on ne peut affirmer avec certitude qu’il se manifestera bel et bien chez une personne donnée dans des circonstances précises.

Il semblerait que cela soit une espèce d’effet secondaire qui est certes – d’après les témoignages – répandu, mais pas universel et inconditionnel.

Ce qui est acquis, c’est l’effet psychotique, donc une modification de la perception de la réalité.

Mais la manière dont celle-ci se manifestera chez chacun est différente.

Certains trouveront cela agréable et seront les premiers à affirmer que le cannabis est un aphrodisiaque efficace tandis que d’autres au contraire feront l’expérience d’un rapport sexuel raté, voire d’une « panne ».

Et il faut aussi évoquer la possibilité de faire ce que l’on appelle communément un « Bad trip ».

Dans ce cas, la perception modifiée de la réalité se fait dans un sens négatif et le consommateur ressent de violentes angoisses, voire même dans certains cas des crises de panique.

Ceux-là penseront sans doute alors à autre chose qu’à s’envoyer en l’air dans ces circonstances…

En résumé, il semblerait qu’il existe autant de réactions possibles au cannabis que de consommateurs différents.

Personne n’est égal face au fait de fumer un joint…

L’effet placebo

De tout temps, ceux qui exerçaient l’art de guérir ont compris l’importance de ce qui était suggéré au malade.

On connaît de nombreux exemples de préparations qui ne contenaient pas de principes actifs et qui étaient administrées aux personnes souffrantes en vue de les convaincre que cela allait les aider à soulager leurs symptômes.

Le médecin avait bien conscience que ce qu’il donnait à la personne en face de lui n’allait pas en tant que tel constituer un médicament.
Par contre, cette action en apparence anodine allait, espérait-il, susciter chez son patient l’idée selon laquelle on lui faisait prendre un traitement puissant qui balaierait l’affection dont il souffrait.

Et le plus étonnant, c’est que cela s’est avéré efficace à bien des reprises…

Ce principe bien connu est celui du Placebo.

À ce sujet, je ne résiste pas à l’envie de vous donner une illustration de ceci au travers d’une histoire vraie qui s’inscrit tout à fait dans notre sujet d’aujourd’hui.

Un médecin de la cour de Napoléon III, Sir Joseph-Francis Olliffe, traitait l’impuissance chez les hommes et la frigidité chez les femmes en leur prescrivant une préparation de son invention.

Ce traitement semblait alors avoir des résultats absolument étonnants et le mélange était alors sans aucun doute considéré comme beaucoup comme le plus efficace des aphrodisiaques jamais mis au point.

De quoi était-il composé ?

C’est très simple :

« Aqua fontis (60 g), Illarepetita (40 g), Idem stillata (10 g) Hydrogeni protoxyde (0,30 g), Nil allud (1,25 g) », qu’il préconisait de prendre avant chaque repas.

Si l’on traduisait ces mots du latin (ce que certains ont fini par faire), cela donnait :

« eau de fontaine (60 g), la même répétée (40 g), la même distillée (10 g), H2O soit la formule chimique de l’eau (0,30 g), rien autre chose (1,25 g) »

Ce qui se résume donc à… de l’eau.

Et pourtant, je vous rappelle que ce « traitement » était considéré comme l’aphrodisiaque ultime par ceux qui se l’étaient vu prescrire.

Quelle plus belle illustration de l’effet placebo aurais-je pu trouver ?

Et cela nous conduit donc à envisager que pour ce qui est du cannabis, un tel effet n’est pas tout à fait à exclure lui non plus chez ses adeptes.

La conclusioncannabis-5

Ce qu’il faut sans doute retenir de tout cela c’est que sur le long terme, la consommation du cannabis aura des effets néfastes sur votre sexualité.
Si pour vous c’est un élément d’importance, mieux vaut sans aucun doute vous abstenir d’essayer.
C’est la seule manière d’être absolument certain que vous ne basculerez pas dans le piège d’une consommation chronique.

Pour ceux qui ont choisi de courir le risque malgré tout et qui ont donc préféré privilégier un (prétendu) plaisir immédiat, il n’est pas encore acquis que le cannabis aura bel et bien l’effet escompté sur vos performances sexuelles.

Même si certains jurent qu’il s’agit d’un aphrodisiaque particulièrement efficace, rien ne permet d’en être certain scientifiquement parlant.

Et puis, ne perdez pas une chose de vue : selon moi – et là, ce sont des choses prouvées par l’expérience dont je parle – le meilleur des aphrodisiaques est d’arriver à mettre dans votre lit une fille qui vous plaît vraiment.

Celle que vous avez croisée dans un lieu public et qui vous a fait tourner la tête immédiatement.

Ça c’est peut-être LA méthode ultime pour expérimenter quelque chose d’inoubliable sur le plan sexuel.

À bientôt pour de nouveaux articles.