Au secours, je suis amoureux d’une bipolaire !
L’autre jour, je me faisais une réflexion au sujet des femmes.
Dans ma vie, j’ai connu pas mal de filles.
Dans certains cas, les aventures ont été brèves et je dois dire que quand je repense à celles que je n’ai somme toute côtoyées que peu de temps, les choses m’apparaissent comme étant très claires :
La relation était alors souvent superficielle, et il était d’autant plus difficile de mettre en évidence le vrai caractère de ces femmes.
Ce que j’essaie de vous faire passer comme message, c’est que la rencontre amoureuse est un jeu.
Dans tous les sens du terme.
D’abord, vous avez le jeu de la séduction à proprement parler, dont il faut une certaine maîtrise des codes mais pour lequel il est aussi utile d’avoir acquis de l’expérience et/ou d’avoir une capacité d’improvisation.
Ensuite – et bien que le séduction se poursuive – le jeu continue en ce sens que chacun des deux partenaires ne se montre pas encore sous son vrai jour.
Vous comme elle êtes des individus complexes avec une personnalité propre, bien évidemment.
Mais cette personnalité, vous ne la révélez qu’à petites doses et de manière très progressive au fur et à mesure que la relation se développe et donc dure dans le temps.
Bien entendu, une partie du jeu consiste à ne dévoiler votre « part d’ombre », cet aspect moins reluisant de votre personne qui comprend notamment vos défauts ou ce qui pourrait être perçu comme tel, que de manière parcimonieuse.
Le « jeu » consiste à camoufler ces déformations de votre caractère assez longtemps pour qu’ils n’apparaissent au grand jour que tardivement.
Alors oui, vous avez toujours entendu dire qu’il valait mieux « se montrer comme on est » directement, sans chercher à jouer un rôle.
Mais malgré tout, si vous avez conscience d’avoir un caractère difficile sous certains aspects, vous avez quand même jugé préférable de dissimuler cela pendant quelque temps encore…
Mon intention n’est pas de vous blâmer pour cela.
J’ai toujours pensé que ces conseils d’être soi-même étaient vrais dans une certaine mesure mais ne pouvaient cependant pas être pris au pied de la lettre.
D’ailleurs, il en va des relations amoureuses comme de tous les autres types de relation en général.
Imaginons par exemple que la ponctualité ne soit pas votre qualité première et que vous soyez à le recherche d’un emploi.
Est-ce qu’au cours de l’entretien d’embauche il vous viendrait à l’esprit de mettre en avant le fait que vous risquez d’arriver souvent en retard ?
Non, bien sûr.
Peut-être que si vous êtes du genre à être extrêmement honnête, vous ne chercherez pas à le cacher si on vous le demande explicitement.
Admettons.
Mais, même dans ce cas-là, je ne crois pas qu’il y en a beaucoup qui proclameront de manière spontanée souffrir d’une tare telle que celle-là.
En fait, on pourrait tout aussi bien dire que ce que vous faites en agissant de cette manière, c’est mettre de côté – temporairement – un élément qui conduirait à ce que l’on vous juge de manière négative pour vous donner le temps de mettre en avant d’autres qualités qui permettront aux autres d’avoir une impression favorable en premier lieu.
On peut dire ce que l’on veut, mais je trouve personnellement que c’est une façon respectable d’envisager les relations humaines.
Mettre des choses positives sur un premier plan, c’est aussi une forme de respect pour les gens que l’on côtoie alors qu’apparaître directement comme l’on est sans prendre aucune précaution même des plus élémentaires pourrait être assimilé à du primitivisme.
Pour en revenir aux relations amoureuses, ce n’est que dans le cas où vous restez avec une fille un peu plus longtemps que commencent à apparaître réellement vos caractères tels qu’ils sont vraiment.
Bien souvent, alors qu’on avait eu jusque là l’impression d’avoir affaire à une personnalité relativement « lisse », on se rend compte qu’il n’en est rien.
C’est bien souvent à ce moment-là que l’on se commence à prendre conscience des défauts de sa partenaire.
La réciproque en ce qui vous concerne est également vraie pour elle. Ne vous faites aucune illusion à ce sujet…
Parmi ces défauts vous jugerez sans doute que certains sont mineurs.
Vous pourriez même trouver qu’ils sont « mignons » dans certains cas.
Même si je plaisante un petit peu en disant cela, vous feriez quand même bien de vous méfier de ces défauts de peu d’importance.
Il arrive qu’ils apparaissent comme tels dans un premier temps mais il se pourrait qu’ensuite vous finissiez par par les voir comme des tares absolument rédhibitoires…
Mais bon, ça aussi, cela fait partie du jeu. Il faut donc bien s’en accommoder.
Les hommes et les femmes sont différents, fondamentalement
Dans une relation de couple, vous ne pouvez pas être en permanence en phase avec la femme que vous côtoyez.
Par essence, l’homme et la femme sont différents.
Différents physiquement, bien sûr, mais aussi sur le plan du caractère.
C’est précisément de ces différences voulues par la nature que naît la complémentarité.
L’essentiel est d’abord de suffisamment vous connaître vous-même d’abord pour savoir quelles sont les différences ou les divergences dont vous pourrez vous accommoder sur le long terme (à condition bien entendu que vous souhaitiez vous inscrire dans cette logique cette fois-ci) et celles que vous estimerez toujours comme dépassant le cadre de ces différences qui mènent à la complémentarité.
Je me rends compte que ceci est un sujet très vaste et je vous laisserai donc le soin de travailler dessus par vous-même.
Prenez simplement le temps d’y réfléchir un petit peu, surtout si vous êtes déjà en couple en ce moment.
Le temps que vous passerez à le faire vous sera très certainement bénéfique, croyez-moi.
Des différences, oui, mais comment se manifestent-elles ?
« Souvent femme varie, bien fol est qui s’y fie »
Cet adage, vous l’avez très certainement déjà entendu, j’en suis convaincu.
En ce qui me concerne, je considère qu’il décrit même la principale des différences entre les caractères de l’homme et de la femme.
Du moins, c’est ce que j’ai constaté à maintes reprises dans ma vie personnelle.
D’ailleurs, à ce sujet, j’aime me souvenir quand je suis confronté à une de ces situations dans laquelle cela se vérifie de cet autre bon mot prononcé ou écrit par je ne sais plus qui exactement :
« Rien ne sert de contrarier une femme, mieux vaut attendre qu’elle change d’avis toute seule »…
Bipolaire… ou pas?
Dans certains cas extrêmes, un homme peut même arriver à en conclure qu’il a pu tomber amoureux d’une fille qui souffre d’un trouble bipolaire.
Pour rappel, le bipolaire est quelqu’un qui souffre d’une affection psychiatrique reconnue comme telle.
Cette maladie mentale (eh oui) est caractérisée par une succession d’épisodes dépressifs et de périodes au cours desquelles se manifeste l’exact inverse, soit un comportement dit maniaque.
Alors, écoutez-moi bien.
Je ne nie pas que ces choses existent réellement, bien sûr.
Mais tout de même, il ne faut pas céder à la tentation de considérer que tous les comportements humains peuvent être considérés comme des maladies quand ils sont susceptibles de déplaire à quelqu’un.
Si votre copine passe par des phases où elle est renfermée, d’apparence triste voire déprimée pour ensuite remonter la pente et vous apparaître comme excessivement joyeuse ou active, elle n’est pas forcément bipolaire au sens psychiatrique du terme.
Heureusement, d’ailleurs…
Non, en fait, si vous êtes tenté de raisonner comme cela, c’est même probablement vous qui avez un problème (pas psychiatrique non plus, je vous rassure).
Avant d’envisager la pathologie, vous devriez considérer que son comportement est peut-être induit par des choses que vous n’avez quant à vous tout simplement pas perçues en raison de vos différences de caractère et de du fait que vous êtes un homme et elle une femme, tout simplement.
Dans le même ordre d’idées, il se peut aussi que son attitude soit consécutive à un événement que vous avez perçu mais dont vous n’avez pas pensé une seconde qu’il pourrait provoquer chez elle une réaction de cet ordre.
Un exemple ?
Mais oui, bien sûr, sans aucun problème.
Quel est l’homme qui a déjà vécu en couple et qui n’a jamais été confronté à la situation suivante : une soirée entre amis (ou à deux, tout simplement).
Tout semble aller pour le mieux, la conversation se poursuit et les réactions sont normales de part et d’autre.
Tout d’un coup, alors que vous n’avez pas l’impression d’avoir dit « quelque chose de travers », votre copine semble changer radicalement d’attitude.
Elle qui était gaie jusqu’ici et participait normalement aux discussion s’est tout d’un coup plongé dans une espèce de mutisme.
Pour parler clairement, vous sentez bien qu’elle commence à bouder.
Si vous avez un peu d’expérience, vous comprenez qu’elle a dû (sur)interpréter certaines de vos paroles et commence sans doute à s’imaginer Dieu seul sait quoi…
Pour autant, est-ce que vous allez considérer que ce genre de comportement est le signe d’un quelconque trouble bipolaire dont elle serait affectée ?
Non, bien sûr.
Mais il reste encore une autre possibilité à envisager
Si l’on exclut l’explication peu probable du trouble bipolaire ou même l’hypothèse d’une maladresse de votre part pour expliquer certains comportements bizarres de votre copine, il reste néanmoins une autre piste à explorer.
Je parle de celle du chaud et du froid.
On touche là à une méthode qui peut être employée par les deux parties. L’homme comme la femme peuvent en user.
Dans les deux cas, elle conduit même souvent à des résultats efficaces. Redoutablement efficaces.
L’hypothèse que je développe ici est celle qui consiste à penser que votre copine pourrait bien, au travers de ces comportements changeants à votre égard, en faire usage dans le seul but d’accroître son potentiel d’attirance sur vous.
De prime abord, cela peut vous sembler étrange, surtout si vous n’êtes pas (encore) coutumier de ce genre de choses.
Mais dans la réalité, nombreux et nombreuses sont ceux et celles qui sont déjà tombé dans le piège de cette tactique monstrueusement puissante.
Comment est-ce que cette technique est mise en œuvre ?
Le séducteur ou la séductrice aguerrie fera en sorte d’alterner les phases de rapprochement avec celles d’éloignement.
Bien entendu, cela peut se faire à tout les moments d’une relation.
Souvent, on en use au tout début pour générer chez l’autre une confusion émotionnelle dans un premier temps.
Cette confusion et les interrogations qui naissent dans l’esprit de l’autre au sujet du comportement auquel il est confronté le conduisent donc tout naturellement à penser à celui ou celle qui joue de cette façon de manière répétée.
Au lieu de vivre sa relation normalement, la « victime » commence donc à penser à l’autre beaucoup plus souvent que ce serait le cas normalement.
De plus, ces pensées sont accompagnées d’une forme d’inquiétude, puisqu’il est impossible de prévoir à l’avance quel sera le comportement auquel il sera confronté lors de la prochaine rencontre.
De cette manière, il lui est difficile de prévoir quoi que ce soit et une phase « chaude » et agréable succèdera de manière inattendue à une phase « froide ». Le tout, bien sûr, sans raison apparente, ce qui est de nature à décontenancer.
Aussi étonnant que cela puisse paraître, rares sont ceux (celles) qui résistent à un traitement tel que celui-là.
Au lieu de conclure normalement que votre partenaire est en train de se livrer à un jeu de manipulation aussi pernicieux que pervers, vous aurez tendance à essayer de comprendre la raison profonde de ces changements de direction perturbateurs et inattendus.
Avec pour résultat que vous finirez souvent par tomber sans plus aucune défense dans le piège qui vous a été tendu subrepticement de cette manière.
C’est vieux comme le monde dans le cadre des relations hommes-femmes et pourtant, cela marche au final toujours aussi bien… Du moins, si l’on se place du point de vue de celui qui fait subir plutôt que l’inverse.
Pour ma part, même si je reconnais l’efficacité de ce genre de méthodes, j’avoue que je les désapprouve sur le fond.
En effet, on sort ici du cadre de la séduction pour entrer dans le champ de la manipulation pure et je trouve qu’en faisant cela, on franchit une ligne rouge, ce qui n’est jamais souhaitable.
Cependant, s’interdire à soi-même d’employer des méthodes telles que celles-là ne protège aucunement du risque de se les voir appliquer par quelqu’un d’autre.
La prochaine fois que vous serez tenté de penser que vous avez affaire à une bipolaire, envisagez également cette possibilité et agissez en fonction des conclusions auxquelles vous arriverez.
Comprendre un mécanisme, c’est la meilleure façon de se donner les moyens d’y échapper.
À bon entendeur…