L’ovulation : tout comprendre et savoir comment ça marche

L’ovulation, les règles, le cycle menstruel de la femme font partie de ces choses que l’on a tous étudiées en cours de biologie à un moment ou l’autre de sa scolarité.

Normalement, ce ne devrait donc pas être un domaine tout à fait inconnu.

Vous devriez donc déjà avoir une vague idée de la manière dont cela fonctionne.

D’un autre côté, au moment où ces matières nous ont été enseignées, nous étions vous comme moi jeunes et dissipés (Du moins, moi je l’étais plus souvent qu’à mon tour).

Ce qui est donc entré par une oreille en est ressorti très vite par l’autre et aujourd’hui, le souvenir de ces leçons est vague. Très vague.

C’est pourquoi j’ai pensé qu’une petite séance de rafraîchissement ne serait pas inutile.

Ne vous inquiétez pas, je vais m’efforcer de synthétiser au mieux les notions abordées.

Après tout, le but n’est pas d’acquérir des connaissances qui seront vérifiées par un examen.

Non, ce qui est important, c’est qu’après avoir lu cet article, vous compreniez mieux les mécanismes qui s’enchaînent dans le corps de la femme et qui ont pour vocation la reproduction de notre espèce.

Au fond, ça pourrait bien finir par vous être utile un jour ou l’autre, vous ne pensez pas ?

L’ovulation

Commençons par le début si vous le voulez bien.ovulation-2

Du point de vue de la définition, l’ovulation consiste en la libération d’un ovule (techniquement, c’est même plutôt un ovocyte à ce stade, mais ne compliquons pas les choses inutilement) par l’ovaire.

D’ores et déjà, je vous rappelle que c’est précisément la rencontre entre cet ovule et le spermatozoïde qui sera à la base de la formation de la première cellule de l’embryon.

Mais revenons-en à notre ovule, si vous voulez bien.

L’arrivée de cet ovule n’intervient pas n’importe quand.

En fait, ce mécanisme s’inscrit dans une chaîne d ‘événements qui surviennent dans le corps de la femme de manière cyclique.

Depuis l’âge de la puberté jusqu’à celui de la ménopause, ces cycles entraînent des modifications physiologiques qui  se succèdent.

Leur finalité biologique étant bien entendu de permettre la reproduction humaine.

Savoir qu’il y a un cycle, c’est déjà bien.

L’étape suivante consiste à déterminer le point de départ de ce cycle.

Le début de ce cycle est matérialisé par l’apparition du premier jour des règles.

Et pour ce qui est des règles, de quoi s’agit-il exactement ?

Ce que l’on appelle les règles (ou les menstruations), c’est l’écoulement de sang par le vagin qui se produit tous les mois (ceci est en fait une approximation et nous verrons pourquoi plus tard).

Ces pertes de sang proviennent en fait d’une dégradation naturelle de tissus qui avaient été mis en place par le corps féminin en guise de préparation à la fécondation.

Quand la fécondation n’a pas eu lieu et que la fenêtre d’opportunité qui était alors ouverte s’est refermée, ces tissus commencent à se dégrader et s’éliminent naturellement sous cette forme.

Tout ceci s’inscrit bien évidemment dans le cadre du cycle que j’ai évoqué plus haut et le processus est donc en quelque sorte « programmé » pour recommencer encore et encore jusqu’à la ménopause.

Si la fécondation a bien lieu, c’est alors le début du développement de l’embryon humain et de la grossesse. Mais ceci est une autre histoire qui nous ferait sortir de notre sujet.

Je vais donc en rester là pour cet aspect des choses.

La période des règles et donc le saignement peut durer jusqu’à une semaine dans certains cas.

Les règles sont une expérience individuelle.

Toutes les femmes ne sont pas égales devant elles.

Chez certaines d’entre elles, cette période se passe sans trop d’encombres (si l’on excepte le fait qu’elles doivent composer avec les pertes de sang, d’où l’usage de tampons notamment), tandis que chez d’autres, les règles s’accompagnent également d’une série de désagréments variables en termes d’impact sur la vie quotidienne.

Au rang de ceux-ci, on trouve souvent des douleurs diverses comme les maux de ventre, de tête, mais aussi une modification de l’humeur, des insomnies, de la fatigue et de l’irritabilité.

En plus, cette liste est dans certains cas loin d’être exhaustive.

L’ensemble de ces manifestations est appelé le syndrome prémenstruel.

Heureusement, on peut le soulager en prescrivant des médicaments spécialement conçus à cet effet aux femmes qui en souffrent beaucoup.

Mais n’oubliez pas que c’est un phénomène qui se reproduira encore et encore puisqu’il accompagne le cycle naturel dont nous parlons.

Décidément, être une femme ne doit pas être facile tous les jours…

La suite du cycle

ovulation-1Nous en étions donc restés à la détermination du début du cycle qui correspond au premier jour d’apparition des règles.

Cette première partie du cycle s’appelle la phase folliculaire.

Elle est suivie par la libération de l’ovule par l’ovaire.

Ensuite débute la phase dite lutéale qui clôt le cycle et à la suite de laquelle le premier jour des règles (et le début d’un nouveau cycle) intervient en l’absence de fécondation.

Quelques mots sur les durées

Habituellement, quand on parle de ces cycles, on prend comme base une durée de 28 jours au total.

Cette durée comprend donc la phase folliculaire qui commence avec les règles.

Par convention et souci de simplification, on parle d’une durée de 14 jours pour cette phase.

L’ovule libéré prend donc la direction de l’utérus.

En effet, c’est là qu’il sera susceptible de rencontrer les spermatozoïdes pour en arriver à la fécondation.

La phase lutéale voit aussi sa durée fixée à 14 jours par convention.

On en arrive donc au total à une durée de cycle de 28 jours, soit près d’un mois.

Dans le langage courant, on entend d’ailleurs souvent dire que les femmes sont réglées une fois par mois.

Cependant, il faut comprendre que ces durées théoriques ne se vérifient pas toujours dans la réalité.

Depuis toujours, les couples se sont intéressés aux cycles féminins puisque leur connaissance permettait à la fois de savoir quand une fécondation serait possible ou au contraire pourrait être évitée.

Cela rendait donc possible une planification des rapports sexuels en vue de favoriser ou de se protéger d’une grossesse.

Si la nature avait été aussi précise que notre durée théorique de 28 jours, les choses auraient certainement été beaucoup plus simples.

Mais comme je l’ai déjà dit, c’est loin d’être le cas dans la réalité…

En fait, le cycle dure en pratique peu souvent 28 jours exactement.

Sa durée réelle varie de 20 à 40 jours.

Notez que 20 et 40 sont des valeurs extrêmes qui ont bel et bien été constatées chez certaines femmes mais qui constituent néanmoins quand même une forme d’exception.

Les deux phases qui composent le cycle – la phase folliculaire et la phase lutéale – sont variables dans leur durée et ne durent donc que rarement exactement 14 jours chacune.

Celle qui est la plus susceptible de varier en durée est la première de ces deux étapes, soit la phase folliculaire.

La longueur de la phase lutéale quand à elle est en moyenne de 11 à 18 jours (pour une moyenne conventionnelle de 14 jours, je vous le rappelle).

Un autre phénomène particulier au sujet de la durée du cycle a été constaté à de multiples reprises.

On a souvent observé que quand plusieurs femmes vivent ensemble, la durée de leurs cycles avaient tendance à se synchroniser.

Au final, toutes les femmes qui composent le groupe finissent par avoir leurs règles au même moment et donc ont des durées de cycle similaires.

La période de fertilité

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Tout d’abord, il faut savoir que la  de l’ovule est de seulement 24 heures environ.durée de vie

On pourrait donc en déduire que la période fertile de la femme est extrêmement réduite en raison de cette durée de vie très brève.

Mais en fait, c’est beaucoup plus compliqué que cela en raison d’une autre variable.

Effectivement, si l’ovule ne vit que 24 heures au cours desquelles il doit être fécondé par la rencontre avec les spermatozoïdes, il faut aussi tenir compte de la durée de vie de ceux-ci.

Vous ne comprenez pas encore tout à fait le mécanisme ?

En fait, quand l’homme éjacule dans le vagin de sa partenaire, il y dépose des spermatozoïdes contenus dans le sperme.

Si une partie du sperme s’écoule hors du vagin après le rapport, il reste néanmoins des spermatozoïdes qui y demeureront et seront susceptibles de féconder un ovule.

Et ceci sera le cas même si la femme en question fait ensuite sa toilette d’une façon minutieuse.

Or, ces spermatozoïdes ne meurent pas directement.

Ils peuvent même survivre assez longtemps dans le corps féminin.

En pratique, leur durée de vie n’est pas de 24 heures seulement comme c’est le cas de l’ovule mais bien de plusieurs jours entiers

On parle de durées qui peuvent aller jusqu’à 5 jours.

Vous voyez donc à quoi cela conduit : la période de fertilité n’est donc pas limitée aux 24 heures de la vie de l’ovule mais a bien une durée pratique nettement supérieure en raison de la grande résistance des spermatozoïdes qui restent présents dans le corps féminin après un rapport sexuel.

Pour illustrer ceci, imaginons que vous ayez un rapport sexuel avec une femme qui ne se trouvait pas au moment de son cycle où un ovule était libéré.

Puisque vos spermatozoïdes ne pouvaient pas entrer en contact avec un ovule, vous pourriez penser qu’il n’y a aucun risque qu’elle tombe enceinte.

Eh bien c’est une grave erreur puisqu’en raisonnant comme cela, vous avez dangereusement simplifié les choses.

En fait, vos spermatozoïdes ne seront pas totalement éliminés.

Même dans le cas où votre partenaire se douche immédiatement après le rapport, par exemple.

Les spermatozoïdes restants vont continuer de vivre dans son corps pendant quelques jours. Et si cette période de quelques jours coïncide avec la libération de l’ovule et sa descente dans l’utérus, il pourrait bien y avoir une fécondation.

Vous noterez que je dis « pourrait » et non pas « va » y avoir fécondation.

Cet emploi du conditionnel s’explique par le fait que même si toutes les conditions sont réunies pour que la fécondation ait lieu, il n’est pas dit à l’avance que votre partenaire sexuelle tombera enceinte après le rapport.

Les choses ne sont pas automatiques.

Vous avez sans doute déjà entendu parler de couples qui font le nécessaire pour avoir un enfant et qui malgré tout n’y arrivent pas.

Il y a même des consultations médicales spécialisées qui sont mises en place en vue d’aider à la procréation.

Ceci nous montre bien que la manière dont les choses sont présentées dans ce mécanisme de la reproduction humaine sont schématisées.

Dans la réalité physiologique, il y a toute une série d’autres éléments qui entrent en ligne de compte. Malheureusement, cela conduit parfois à ce que des couples qui ont un rapport sexuel sans avoir la volonté de procréer conçoivent malgré cela un enfant alors que d’autres qui veulent au contraire aboutir à une grossesse n’y arrivent pas malgré de nombreuses tentatives et l’aide de spécialistes compétents.

Des études ont été menées pour tenter de mesurer la probabilité qu’une femme tombe effectivement enceinte suite à une rapport sexuel.

L’une d’elles a conclu à une probabilité de grossesse de 10 % par rapport qui a lieu le cinquième jour précédant l’ovulation. Les jours suivants, ces probabilités augmentent progressivement ( avec une légère diminution toutefois le troisième jour précédant l’ovulation) pour culminer à 33% si le rapport sexuel a lieu le jour même de l’ovulation.

Un rapport sexuel pendant les règles, est-ce sans danger pour le risque de grossesse ?

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On entend parfois dire que le fait d’avoir une relation sexuelle pendant les règles ne comporte aucun risque du point de vue d’une éventuelle grossesse.

En fait, c’est faux.

Mieux vaut le savoir.

Au cours du cycle, il y a des périodes plus ou moins propices à la fécondation, mais on ne peut pas dire que la période des règles constitue une indication absolue de non-fertilité.

Même si, au moment des règles, on se trouve dans une période peu fertile, les différentes durées dont j’ai parlé dans l’article et leur variabilité font qu’une grossesse est loin d’être impossible à ce moment-là.

De plus, pour ceux d’entre-vous qui pensent qu’une femme peut savoir avec certitude quel jour sera celui de l’ovulation, je dois préciser que celle-ci ne s’accompagne d’aucun signe physique et qu’il est donc impossible de se fier à une impression ou une autre chose du même ordre.

Voilà.

J’espère avoir réussi à ne pas être aussi ennuyeux qu’ont pu l’être vos cours de biologie sur le sujet et que vous saurez retenir l’essentiel pour votre vie sexuelle, quels que soient vos buts en la matière.

À bientôt pour de nouveaux articles.

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