VDM : Les râteaux
Le râteau peut bloquer, effrayer ou même annihiler toute velléité d’action.
À terme, le danger réside dans le fait d’adopter ce que l’on appelle communément en psychologie une « stratégie de l’évitement ».
Au lieu de vous confronter à votre peur du râteau de manière à estomper celle-ci progressivement par la pratique, vous risquez de chercher – par toute une série de moyens plus ou moins subtils – à fuir la situation dans laquelle vous pourriez vous prendre ce fameux râteau qui vous effraie tant.
Et pourtant…
La phobie du râteau
La crainte du râteau n’est qu’une phobie parmi tant d’autres.
Toutes les phobies ont ceci en commun de générer une angoisse disproportionnée par rapport à ses conséquences réelles.
Prenez par exemple la peur des araignées, l’arachnophobie.
Combien de chances avez-vous qu’une telle bestiole ne vous fasse réellement du mal quand vous tombez nez à nez avec elle ?
Objectivement, extrêmement peu.
Ceci, je le sais, vous le savez et tous les arachnophobes le savent aussi.
Malgré cela, l’angoisse, la peur irrationnelles s’emparent d’eux à la moindre rencontre avec l’une de ces bébêtes…
La seule méthode efficace pour venir à bout de ce mal n’est pas d’éviter toutes les araignées mais bien au contraire de se confronter (plus ou moins progressivement) avec l’objet de sa peur.
Il en va exactement de même pour la phobie du râteau.
Une bonne manière de dédramatiser ce bon vieux râteau est de prendre le parti d’en rire.
Pour ma part, c’est ce que j’ai choisi de faire depuis le début de ma pratique de la séduction… et le résultat ne s’est pas fait attendre bien longtemps :
Aujourd’hui, je vous affirme que mes meilleurs souvenirs de drague ne sont pas mes réussites, mais bien certains de mes râteaux !
La drague et le râteau : une vraie histoire d’amour
Eh oui, il faut bien en prendre votre parti, le râteau est consubstantiel à la drague.
L’un et l’autre sont absolument indissociables.
Prétendre à l’infaillibilité est tout bonnement impossible.
C’est d’ailleurs le seul indicateur véritablement efficace pour distinguer le vrai séducteur de l’affabulateur.
Le premier n’a jamais honte de s’être pris un râteau car il SAIT que celui-ci fait partie du jeu.
Le second par contre prétendra sans vergogne ne jamais connaître l’échec et n’hésitera pas à vendre une méthode qualifiée de miraculeuse (l’une de ces méthodes garanties absolument sans râteaux).
On pourrait même aller plus loin dans la réflexion et résumer la séduction de cette manière :
le dragueur qui choppe n’est rien d’autre que celui qui encaisse le mieux les râteaux.
C’est LA qualité « number one » de l’homme à femmes, celui qui ne compte plus ses réussites.
Tout le reste, et je veux bien dire absolument tout le reste n’a qu’une importance secondaire.
Votre physique, votre confiance en vous, votre lifestyle, etc, etc ne sont que des atouts de second rang par rapport à votre aptitude à encaisser un râteau.
Le jour où vous pourrez en rire de bon cœur et vous les remémorer comme de bons souvenirs, les portes de la séduction vous seront toutes grandes ouvertes.
Pour vous engager sur cette voie vertueuse, il faudra d’abord veiller à acquérir le bon état d’esprit.
La première étape était, comme je vous l’ai expliqué, d’admettre l’inéluctabilité d’une certaine proportion de râteaux.
Ensuite, vous devrez faire en sorte de ne pas surinterpréter le râteau.
Cela nécessite une explication.
Un râteau relativement commun est celui de l’attitude ouvertement indifférente qu’adopte la fille que vous essayez de draguer.
Elle ne vous répond que de façon laconique voire pas du tout.
Dans l’absolu, on ne peut pas vraiment dire que ce type de râteau soit particulièrement violent.
Malheureusement, certains le vivent comme un véritable affront et s’en remettent difficilement.
La raison est qu’ils surinterprètent ce comportement de la femme.
Elle ne vous a pas répondu et a continué sa route d’un air dédaigneux ?
Et alors ?
Cela ne veut pas nécessairement dire qu’elle vous a jugé inintéressant en un coup d’oeil.
On pourrait – en étant moins pessimiste – considérer qu’elle a été quelque peu effrayée par votre approche pleine de confiance ou même – pourquoi pas – qu’elle a cru que vous cherchiez à vous moquer d’elle.
Ne vous dévalorisez donc pas si vous avez essuyé un râteau tel que celui-là.
La prochaine fois, servez-vous de cette expérience pour calibrer différemment votre approche et voyez ce que cela donne.
La séduction est un jeu et rien qu’un jeu.
Comme toute activité ludique, elle doit se pratiquer avec une dose de légèreté qui vous garantira de vous y amuser.
Votre vie n’en dépend pas le moins du monde.
Vous devez y prendre du plaisir et c’est seulement à cette condition que vous progresserez.
C’est exactement la même chose pour tous ces râteaux classiques où vous vous entendez répondre « j’ai déjà un copain » ou « je n’ai pas le temps, je suis pressée ».
Finalement, ils sont assez gentils.
Parfois même, ils ne lui servent qu’à ériger une première barrière entre vous et elle.
Avec un peu d’expérience, vous arriverez à contourner certains de ces obstacles (ceux qui n’étaient que des objections de principe) et vous serez étonné de constater qu’ils avaient seulement pour vocation de voir si vous auriez le courage et la volonté nécessaires pour les franchir.
Et celle-là même qui vous les opposait une minute avant se trouvera parfois ravie de constater qu’en face d’elle se tient un homme sûr de lui qui ne baisse pas les bras à la première tentative avortée…
Avec ces quelques exemples, j’ai brossé un tableau à 99 % complet du panel des râteaux que vous pourriez rencontrer en abordant des filles inconnues.
C’est peut-être difficile à croire, mais c’est bel et bien la réalité.
Le râteau est très rarement plus virulent que cela…
Et les râteaux véritablement violents ?
Le 1 % restant, bien que très exceptionnel, peut aussi arriver.
Il est constitué des rejets véritablement offensants ou plus difficiles à accepter.
En la matière, on peut tout imaginer.
Malgré cela, je vous rassure tout de suite : vous n’aurez probablement jamais à expérimenter des situations pénibles si vous respectez quelques règles de bon sens élémentaire.
Votre approche, si elle est sincère (la fille vous plaît vraiment), polie et se fait dans les règles de la bienséance ne donnera jamais lieu à une réaction par trop violente de la part de la femme à laquelle vous vous adressez.
Prendre un râteau manifestement exagéré ou vexatoire devrait avant tout vous conduire à réévaluer la méthode que vous adoptez pour aborder des inconnues en vue de les séduire.
À moins de tomber sur un cas relevant de la psychiatrie (heureusement ils sont quand même assez rares dans la vie de tous les jours et même dans ce cas vous vous en rendriez probablement compte dans les instants qui précèdent votre approche), personne ne répond à une sollicitation polie et adroite – même si elle est audacieuse de votre part – par une agressivité exacerbée.
Nous vivons dans une société et les règles de vie en commun condamnent d’office tous les comportements excessifs tels que ceux-là.
J’espère avoir rassuré par ces quelques lignes ceux qui penseraient encore que le râteau est un risque réel.
Le vrai risque n’est pas tant de se voir opposer un refus que de ne rien faire du tout…
À très bientôt,
Pascal